
Rima Hassan Mobarak : une voix pour les réfugiés, pour la Palestine, pour la dignité
Rima Hassan Mobarak est bien plus qu’une personnalité publique : elle est le symbole vivant d’un combat pour la justice, pour l’identité, pour le droit, pour les oubliés de l’Histoire. Son parcours, ses prises de position, ses engagements rendent hommage à la résistance, à la mémoire et à l’humanité.
✨ Biographie : des racines puissantes
-
Rima est née le 28 avril 1992 dans le camp de réfugiés palestiniens de Neirab, près d’Alep, en Syrie. Ce camp, comme beaucoup d’autres, héberge ceux dont les ancêtres ont été forcés à l’exil lors de la Nakba (le “désastre” de 1948), quand nombre de Palestiniens furent chassés ou contraints de quitter leurs terres. Wikipédia+2kinzler.org+2
-
Elle a grandi entre le camp et plus tard la France. Elle arrive en France vers l’âge de 10 ans pour rejoindre sa mère, après des années d’exil, de séparations familiales, de difficultés linguistiques et d’intégration. Wikipédia+2kinzler.org+2
-
En France, elle a étudié le droit international, la justice, s’est formée, s’est battue pour être reconnue, pour obtenir ses droits, pour trouver une identité alors qu’elle était longtemps “apatride”. Elle a été naturalisée française en 2010. kinzler.org+2Wikipédia+2
🔥 Engagement et actions : porter la voix des camps
Rima n’est pas seulement faite de mots, de revendications, mais d’actes concrets :
-
En 2019, elle fonde l’Observatoire des Camps de Réfugiés (OCR), organisation dédiée à l’étude, à la visibilité et à la défense des personnes réfugiées dans les camps, de leur condition, de leur droit. Ce travail consiste à documenter, à dénoncer, à alerter. Wikipédia+2Signal+2
-
Elle milite aussi via le collectif Action Palestine France. Elle défend des droits comme le droit au retour des réfugiés, la reconnaissance des violations, la dignité pour ceux qui vivent l’exil, l’apatridie. Wikipédia+1
-
En tant que juriste, elle utilise ses compétences pour analyser légalement des situations difficiles, pour comparer des contextes (par exemple entre l’Afrique du Sud et Israël en termes de politique d’apartheid) et donner à ses revendications une base de droit. Wikipédia+2Signal+2
💪 Un combat courageux et assumé
Ce qui rend Rima exceptionnelle, c’est la force avec laquelle elle porte son engagement, même face à l’adversité :
-
Elle affronte des attaques virulentes, des polémiques, des menaces, de la diffamation, de la diabolisation. Pourtant, elle continue de parler, de dénoncer, de poser des actes. kinzler.org+2Le Chelif+2
-
Les médias, les réseaux, certains cercles politiques, l’opposent, la remettent en question, l’attaquent. Mais rarement ceux-ci contestent le fond de sa démarche — souvent ils s’attachent à la forme, à des mots, à des accusations, à des outrages. Cela ne l’arrête pas. kinzler.org+1
-
Elle a obtenu la citoyenneté française, mais elle garde très présente sa mémoire palestinienne – les souffrances, le déracinement, l’apatridie, les attentes, les combats. Cette mémoire personnelle donne de la profondeur à ses engagements, car elle les vit aussi, elle les porte en elle. kinzler.org+2Signal+2
🌍 Justice, humanité, vérité : les valeurs de son combat
Rima Hassan incarne plusieurs idéaux puissants :
-
La justice pour les réfugiés et apatrides
Elle défend ceux qu’on oublie souvent — ceux qui n’ont pas de terre, ceux dont le droit au retour est nié, ceux dont la citoyenneté est absente ou incertaine. Elle exige qu’on les considère non comme des chiffres ou des “problèmes”, mais comme des êtres humains dignes de droits. -
La vérité politique et juridique
Elle ne cède pas aux faux-semblants ni aux récits édulcorés. Elle insiste sur les réalités : occupation, violence, impunité, violations des droits internationaux. Elle n’a pas peur des mots (“apartheid”, “crimes de guerre”, etc.) quand ceux-ci semblent justifiés. Wikipédia+1 -
Solidarité, mémoire, identité
Son combat est aussi un acte de mémoire — des ancêtres, des familles, des vies brisées, des destins interrompus. Elle montre que l’identité, même marquée par la souffrance, peut devenir une force — pour construire, pour revendiquer, pour exister. -
Courage en temps de crise
Lorsqu’en 2023 éclate le conflit à Gaza — ses exactions, ses drames — Rima n’a pas été silencieuse. Elle dénonce les crimes, réclame responsabilité, refuse l’indifférence. Ce sont des moments où apparaissent ceux qui cèdent à la peur ou au silence, et ceux qui restent debout. Elle fait partie de ceux qui restent debout. Wikipédia+1
🌟 Éloge : pourquoi Rima Hassan importe
-
Parce qu’elle incarne le lien entre le personnel et le politique : son histoire personnelle, celle d’une enfance dans un camp de réfugiés, d’apatridie, d’exil, ne sont pas seulement un décor — ils nourrissent sa vision, ses combats, sa force.
-
Parce qu’elle donne une voix à ceux qu’on entend peu, ou pas du tout : les réfugiés, les apatrides, les Palestiniens, les peuples en souffrance. Elle les met au centre, elle rappelle que leurs vies comptent.
-
Parce que ses actions mêlent l’analyse, le droit, le militantisme : ce n’est pas seulement un combat de cœur, mais un combat réfléchi, un combat de conviction, avec le souci du fond, de la justesse.
-
Parce qu’elle incarne l’espoir : malgré les obstacles (langue, intégration, racisme, politisation, menaces), elle avance, elle crée, elle parle, elle agit.
🔭 Ses défis, son horizon
Les défis sont nombreux et rudes :
-
Faire entendre ses analyses dans des médias souvent hostiles ou polarisés.
-
Résister aux attaques personnelles, aux accusations, à la stigmatisation.
-
Obtenir que les droits soient respectés, que les responsabilités soient assumées, même face à des puissants.
-
Aider concrètement les réfugiés, les camps, porter des solutions, pas simplement des dénonciations.
Mais son horizon est aussi lumineux :
-
Renforcer la reconnaissance légale et morale des droits des réfugiés palestiniens et de tous les réfugiés dans le monde.
-
Accroître la visibilité du sort des camps, pour inciter à des politiques publiques plus humaines et solidaires.
-
Inspirer d’autres jeunes, d’autres femmes, d’autres militants à transformer le vécu en force, l’injustice en action.
💬 En conclusion : Rima Hassan, un phare de dignité
Rima Hassan Mobarak est une figure de courage et de vérité. Elle porte un héritage douloureux, mais aussi un projet de justice. Elle ne se contente pas de dénoncer : elle organise, elle documente, elle agit. Elle participe à redonner une voix à ceux qu’on voudrait faire taire.
Son combat est celui de l’identité, de la mémoire, mais aussi de l’espoir — l’espoir qu’un monde peut être plus juste, qu’aucune personne ne doit rester apatride, isolée, qu’on peut résister à l’injustice même quand tout semble contre soi.
“Nous subissons une punition collective” — c’est une phrase qu’elle a prononcée, et elle exprime à la fois une douleur, une colère, mais aussi une invitation à ne pas accepter l’inacceptable. Wikipédia+1
Rima Hassan Mobarak est la preuve que la dignité ne se demande pas, elle se défend. Et qu’un individu, porté par ses racines, par ses idées, par ses valeurs, peut devenir voix pour les sans-voix.

Qu’est-ce que la Global Sumud Flotilla ?
-
Nom : Global Sumud Flotilla (GSF). « Sumud » est un mot arabe (ṣumūd) qui signifie « ténacité, persévérance ». Wikipédia+2Al Jazeera+2
-
Nature de l’initiative : un convoi civil international, organisé par des ONG, mouvements de solidarité, activistes, journalistes, parlementaires, etc., dans le but de briser le blocus naval israélien de Gaza, de livrer de l’aide humanitaire, mais aussi de revendiquer un « corridor humanitaire maritime » dirigé par la société civile. Anadolu Ajansı+3Wikipédia+3Al Jazeera+3
-
Origine : lancé à l’été 2025, sous l’impulsion de plusieurs coalitions comme Freedom Flotilla Coalition, Global Movement to Gaza, Maghreb Sumud Flotilla, Sumud Nusantara. Wikipédia+2Middle East Monitor+2
Les préparatifs et le trajet
-
Participants : plus de 500 personnes (activistes, journalistes, observateurs, parlementaires, etc.) provenant d’au moins 44 pays. Al Jazeera+2Wikipédia+2
-
Vaisseaux : environ 40‑50 embarcations de tailles variées, certaines plus petites. EL PAÍS English+2Al Jazeera+2
-
Aide embarquée : l’aide humanitaire est de nature symbolique ou partiellement substance — nourriture, matériel médical, etc. L’objectif principal, selon les organisateurs, est aussi la visibilité et la revendication du droit d’accès humanitaire. Middle East Monitor+1
-
Départs : le convoi est parti de plusieurs ports : Barcelone, Gênes, Tunis, Catania, etc. Wikipédia+2EL PAÍS English+2
-
Difficultés en route :
-
météo défavorable : mer agitée, vents, avarie mécanique de certaines embarcations. EL PAÍS English
-
interruptions de communications, signalements d’attaque par drones ou d’objets non identifiés sur certaines embarcations. Middle East Monitor+3AP News+3Greenpeace+3
-
Ce qui s’est passé : interception par Israël
-
Zone d’intervention : les forces israéliennes ont commencé à intercepter les bateaux à plusieurs dizaines de milles nautiques de Gaza (≈70 milles, ≈ 130 km) quand le convoi approche du blocus. AP News+2Al Jazeera+2
-
Actions entreprises :
-
saisie des communications : les activistes rapportent des brouillages de communications, pertes de signal, surveillance intensifiée. Middle East Monitor+2Al Jazeera+2
-
embarquements, arrestations/détentions : des bateaux ont été abordés, occupants détenus, transférés au port israélien d’Ashdod, certains vers d’autres lieux. Anadolu Ajansı+3Reuters+3Al Jazeera+3
-
-
Nombre de bateaux interceptés : tous les bateaux du flottille ont été interceptés selon les organisateurs, le dernier navire, Marinette, ayant été arrêté à environ 42,5 milles nautiques de Gaza. Reuters+1
Enjeux juridiques, humanitaires et politiques
-
Blocus de Gaza : Israël impose depuis longtemps un blocus terrestre, aérien et maritime sur la bande de Gaza, officiellement pour des raisons de sécurité (notamment pour empêcher l’entrée d’armes). Les ONG et activistes affirment que ce blocus a des conséquences humanitaires graves, notamment pour l’accès à l’aide, à la nourriture, aux médicaments. Al Jazeera+3Al Jazeera+3Middle East Monitor+3
-
Droit international maritime :
-
la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) garantit la liberté de navigation sur haute mer. Al Jazeera
-
d’autres normes (ex : droit humanitaire international) peuvent protéger les missions humanitaires dans un conflit. Les organisateurs affirment que l’interception en haute mer de bateaux non armés transportant de l’aide est illégale. Al Jazeera+1
-
-
Sécurité et risques : les participants évoquent des risques liés aux opérations navales, aux drones, à la perte de communications, aux conditions en mer. EL PAÍS English+2Anadolu Ajansı+2
-
Réactions internationales :
-
condamnation de la part de plusieurs gouvernements, ONG, personnalités, selon elles, de la manière d’interception. Al Jazeera+2AP News+2
-
enquêtes ouvertes, notamment en Turquie : les autorités turques ont lancé des investigations suite aux détentions de leurs citoyens. Türkiye Today
-
Où en est‑on actuellement / Conclusion
-
Au moment des derniers comptes, tous les bateaux de la flotte avaient été interceptés par Israël selon les organisateurs, le dernier étant Marinette. Reuters+1
-
De nombreux participants sont détenus ou en cours de procédure pour être déportés. Al Jazeera+2AP News+2
-
L’opération relance les débats publics autour du blocus de Gaza, du droit maritime, des obligations humanitaires, du rôle de la société civile dans les conflits, et de la légitimité de l’usage de la force en mer.

Qui est İkbal Gürpınar ?
İkbal Gürpınar est une animatrice de télévision turque, figure médiatique connue, engagée dans des activités humanitaires, notamment en lien avec la cause palestinienne. Türkiye Today+2Anadolu Ajansı+2
Elle fait partie de la délégation turque de la Global Sumud Flotilla — un convoi international de solidarité, constitué d’activistes, journalistes, parlementaires, etc., de dizaines de pays, qui tente de briser le blocus imposé à Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire. Tasnim News+3Türkiye Today+3Anadolu Ajansı+3
Selon ses déclarations, son engagement dans la flottille est « une question de conscience ». Elle dit ne plus pouvoir rester spectatrice des souffrances, évoquant les enfants qui meurent, les parents en deuil, les effets du blocus comme motivant sa participation. Anadolu Ajansı+1
Sa participation à la Sumud Flotilla
Avant les événements, Gürpınar avait déjà affirmé publiquement son désir de faire partie du convoi pour « apporter de l’espoir à Gaza », sans armes ou matériel violent. Elle insiste sur la nature pacifique de la mission, sur le fait qu’ils étaient là pour témoigner, pour porter assistance humanitaire. Tasnim News+1
Elle a embarqué sur un navire nommé Austral (Austral-A / TR1 Austral selon certaines sources) parmi d’autres activistes turcs. Anadolu Ajansı+2A News+2
Ce qu’elle a vécu pendant l’interception / la détention
Lorsque la flottille a été interceptée par les forces israéliennes (dans les eaux internationales), plusieurs choses lui sont arrivées, ou qu’elle a rapportées :
-
Détention
Gürpınar fait partie des activistes turcs arrêtés. Haberler+3Anadolu Ajansı+3Haberler+3 -
Perte de contact / inquiétude des proches
À un moment, la communication avec le navire Australe, sur lequel elle se trouvait, a été coupée. Son fils Alper Gürpınar a déclaré avoir parlé au ministère turc des affaires étrangères et à l’ambassade pour confirmer que les citoyens turcs (dont sa mère) sont « sains et saufs ». Haberler+1 -
Conditions difficiles
İkbal Gürpınar rapporte des conditions très dures pendant la détention :-
Privation de nourriture et d’eau : elle déclare que pendant 3 jours, les détenus n’ont pas reçu de nourriture ni d’eau. Haberler+2Haber Dairesi+2
-
Eau du WC : faute d’autre accès à l’eau potable, ils ont été contraints de boire l’eau provenant des toilettes. Haberler+2Kamu Son Haber+2
-
Manque de soins médicaux / confiscation de médicaments : elle dit que tous les médicaments ont été confisqués. Kamu Son Haber
-
Traitement humiliant / violences verbales : elle évoque qu’ils ont été traités « comme des chiens », qu’ils ont subi des actes humiliants, qu’on leur a demandé de pleurer, etc., mais qu’ils ont résisté moralement (chant, prières, etc.). Kamu Son Haber+1
-
Utilisation prétendue de produits chimiques : dans une vidéo, elle affirme qu’on aspergeait les bateaux avec un liquide, qu’il pourrait s’agir d’un produit chimique. Haberler+1
-
-
Retour en Turquie / accueil
Après la détention, Gürpınar figure parmi les citoyens turcs ramenés en Turquie sur un vol spécial. Ils ont été accueillis à l’aéroport d’Istanbul avec des slogans de soutien. Haberler+2Haberler+2Elle a remercié l’État turc publiquement, exprimé de la fierté pour la solidarité, et souligné que malgré les conditions difficiles, ils n’avaient « jamais imploré » ou supplié les autorités israéliennes. Haberler+1
Réflexions et portée
-
Symbolique forte : Gürpınar considère l’action comme un acte de conscience et de témoignage, non seulement pour acheminer de l’aide matérielle, mais pour dénoncer ce qu’elle perçoit comme des injustices – la souffrance civile, le blocus, etc. Anadolu Ajansı+2Tasnim News+2
-
Impact médiatique et politique : ses déclarations attirent l’attention (médias en Turquie, réseaux sociaux). Le fait d’être personnalité publique augmente la visibilité de ce que vivent les activistes.
-
Critiques et controverses : certaines de ses affirmations (usage de produits chimiques, traitement par les autorités israéliennes) seraient à vérifier indépendamment, comme c’est souvent le cas dans un contexte de conflit. Mais elles font partie de ce qu’elle rapporte comme vécu.
Ahed Tamimi : la jeune voix de la résistance palestinienne
Introduction
Née en 2001 à Nabi Salih, en Cisjordanie occupée, Ahed Tamimi est aujourd’hui l’un des visages les plus reconnus de la lutte palestinienne contre l’occupation israélienne. De ses premières manifestations enfantines aux arrestations publiques et aux prises de parole virales, elle incarne un récit d’engagement, de douleur, mais aussi d’espoir et de détermination. Cet article explore son histoire, ses motivations, les moments clés de sa vie, les critiques qu’elle affronte, et ce que son parcours signifie symboliquement.
1. Biographie & contexte familial
-
Nom complet : Ahed Tamimi Wikipedia+2Wikipédia+2
-
Date & lieu de naissance : 31 janvier 2001, village de Nabi Salih, Cisjordanie (territoire palestinien occupé) Wikipedia+1
-
Famille : Fille de Bassem Tamimi et de Nariman Tamimi. Sa famille est engagée depuis longtemps dans la résistance non-violente contre les expropriations, les colonies israéliennes, les expulsions de terres, etc. Plusieurs membres de sa famille ont été arrêtés ou blessés. Anadolu Ajansı+2Wikipedia+2
-
Enfance : Ahed grandit dans un environnement où les manifestations hebdomadaires (notamment à Nabi Salih), les affrontements avec l’armée, les contrôles, les raids, les violences, font partie du quotidien. Wikipedia+2Dangerous Women Project+2
2. Le début de l’engagement & les moments marquants
Ahed n’est pas née militante, mais dans l’environnement de son village et de sa famille, l’occupation est partout — dans les conversations, les manifestations, les frustrations — ce qui la façonne très tôt.
-
Dès ses 11-12 ans, elle est remarquée pour s’opposer, dans des vidéos/protestations, à l’arrestation de membres de sa famille ou à des soldats israéliens. Par exemple, à 11 ans, elle serre le poing face à un soldat lors d’une manifestation. Wikipedia+220 Minutes+2
-
Un moment déterminant : le 15 décembre 2017, quand elle gifle deux soldats israéliens devant sa maison, à Nabi Salih, après que son cousin eut été blessé (par une balle en caoutchouc) à la tête. Ce geste, filmé par sa mère, devient viral à l’international. Wikipédia+3Wikipedia+3France 24+3
-
Elle est arrêtée peu après cet incident, accusée de plusieurs délits (incitation, obstruction de soldats, agressions). Elle accepte un accord (plaider coupable) et est condamnée à huit mois de prison, qu’elle purge. Wikipedia+2France 24+2
-
Après sa libération, en juillet 2018, elle est accueillie en héroïne dans son village et auprès de nombreux Palestiniens et soutiens internationaux. France 24+2Anadolu Ajansı+2
3. La portée symbolique – ce qu’elle représente
Ahed Tamimi est plus qu’une voix ou une militante : elle est devenue un symbole, pour plusieurs raisons :
-
Jeunesse & genre : jeune fille, très jeune, qui résiste — cela bouscule les images habituelles de combattants activistes souvent plus âgés, souvent masculins. The National+1
-
Viralité & médias : son acte de 2017 est devenu viral, largement relayé par les réseaux sociaux, ce qui lui donne une visibilité internationale. Wikipedia+2Anadolu Ajansı+2
-
Résilience : ses détentions, ses confrontations avec l’armée, les blessures et le contexte familial difficile montrent une forme de détermination forte. Elle aussi s’intéresse au droit, à la justice internationale, et exprime son désir de porter les voix des opprimés devant des juridictions. The Guardian+2Anadolu Ajansı+2
4. Les controverses, critiques et défis
Ce parcours ne fait pas l’unanimité, et n’est pas sans zones d’ombres ou de critiques — tant externes qu’internes. Être une figure publique dans un conflit aussi polarisé s’accompagne de responsabilités et de conséquences.
-
Accusations & arrestations répétées : non seulement pour les actes de protestation, mais aussi pour des publications en ligne, des accusations d’incitation à la violence. En novembre 2023, elle a été arrêtée de nouveau, accusée d’avoir publié un contenu incitant à la violence. Sa famille conteste certaines de ces allégations. France 24+1
-
La ligne entre résistance non-violente et violence : certains la voient comme une militante pacifique, d’autres jugent que certains gestes ou paroles traversent la ligne et peuvent être contre-productifs ou dangereux.
-
Idéalisation vs réalité : Beaucoup d’admirateurs la voient comme une héroïne, mais tous les aspects de sa vie — les souffrances, les répercussions personnelles, les limites — sont difficiles.
-
Effet sur sa santé mentale et physique : être sous tension constante, vivre avec la peur ou le deuil, les arrestations, sont des poids lourds. Il y a des témoignages qui évoquent fatigue, stress. The National+1
5. Ses aspirations & ce qu’elle souhaite pour l’avenir
Malgré les difficultés, Ahed semble porter des ambitions claires :
-
Études de droit et justice internationale : elle exprime le souhait d’étudier le droit, notamment le droit international, pour défendre les droits des Palestiniens, et soulever les violations devant les tribunaux internationaux. The Guardian+2Wikipedia+2
-
Poursuivre la résistance et la visibilité : continuer à faire entendre la voix des opprimés, dénoncer les injustices, mobiliser la jeunesse.
-
Faire de son histoire un levier : le fait qu’elle parle, qu’elle partage ses vécus, aide à sensibiliser l’opinion internationale. Son livre, They Called Me a Lioness, en est une expression. Wikipedia
6. Ce que son histoire nous apprend et pourquoi elle touche
Son parcours est à la fois exceptionnel et révélateur de réalités beaucoup plus larges. Voici quelques enseignements et dimensions humaines importantes :
-
Le pouvoir de la parole et des images
Un simple film, une vidéo prise depuis la maison familiale, peut changer le récit. Cela montre à quel point les médias, la documentation citoyenne, les réseaux sociaux, peuvent amplifier une voix sinon ignorée. -
L’engagement malgré l’adversité
Ahed grandit dans un environnement de violences, d’injustices, de peur. Pourtant, elle ne se replie pas sur elle-même : elle réagit. -
La tension entre souffrance personnelle et responsabilité publique
Être une figure symbolique apporte soutien, admiration, mais aussi attentes, critiques, risques. -
Complexité morale
Ses actes suscitent débat : qu’est-ce que la légitimité de la résistance ? Où se trouvent les limites ? Comment articuler dénonciation des oppressions et respect des droits de tous ? -
Un appel à l’empathie
Comprendre son histoire, ce qu’elle vit, ses pertes, ses peurs, permet de humaniser ce conflit, de sortir des silos médiatiques où chacun campe sur ses positions.
Conclusion
Ahed Tamimi est une jeune femme dont le nom est devenu, pour beaucoup, synonyme de résistance, de courage, de détermination. Elle ne symbolise pas simplement un acte ou une manifestation : elle incarne une histoire vécue, avec ses douleurs, ses rêves, ses combats. Elle montre que derrière les chiffres, les reportages, il y a des vies, des enfants, des aspirations.
Son parcours nous invite à réfléchir : à ce que signifie résister, à ce que coûte la liberté, à ce que valent la parole et la dignité. Mais aussi à la responsabilité de tous ceux qui la regardent — de ceux qui jugent, de ceux qui soutiennent — de ne pas réduire son humanité à une image ou à un slogan.